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Idées au gramme

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Le Zen

Le chinois n’est pas une langue, c’est une écriture. Unique au monde, cette particularité enrichit le dialogue avec les Chinois, mais parfois aussi le complique. Car la simple traduction d’un caractère en mot ou d’un terme en caractères écrête l’informati

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°24
Nb de pages : 1

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Descriptif

L’idéogramme se compose de deux parties : à gauche, le signe général des affaires religieuses, simple représentation d’un rite. De part et d’autre d’un autel en forme de T, deux traits obliques indiquent des offrandes liquides s’écoulant vers la terre, et au-dessus un trait unique montre la fumée des offrandes brûlées s’élevant vers le ciel. Sous une forme cultuelle, le Yin-Yang est déjà à l’œuvre. La partie droite est composée elle-même en deux parties. En bas, méconnaissable aujourd’hui, il y avait à l’origine la représentation d’une sorte de fourche à râteau servant à ramasser les herbes et les fanes des céréales ; les deux petits carrés au-dessus sont le redoublement (marque du superlatif) du signe de la bouche. L’ensemble, évoquant les clameurs poussées par les paysans guerroyant armés de leurs seules fourches, gardera jusqu’à nos jours le sens de combat. Mais, en raison de la déficience d’un tel armement, il signifiera aussi des idées de faiblesse, de simplicité, voir d’unicité (comme dans le nom du moderne panneau routier : sens unique).
Quand le bouddhisme s’implantera en Chine, les lettrés auront à transcrire en idéogrammes un grand nombre d’idées, de mots et même de sons qui n’existaient pas en chinois. Si cet idéogramme - qui se prononce chan - est choisi pour écrire le terme sanscrit dhyana (en chinois, chan na), c’est moins pour des raisons phonétiques (il y a d’autres caractères se prononçant ainsi) que pour la richesse de ses connotations philosophiques, puisqu’il permettait d’évoquer le combat spirituel à mener contre les faiblesses humaines, voire contre les clameurs et les assauts des passions. Mieux même, un lettré cultivé pouvait aussi y lire l’idée de l’apaisement du cœur, de son aplanis-sement. Il se trouve en effet que ce même idéogramme, lorsqu’il est prononcé shan, signifie alors : damer un terrain pour y faire un sacrifice à la Terre ! N’est-ce pas là une image convenant parfaitement à la méditation ?
Quant à zen, la prononciation la plus connue de cet idéogramme, elle nous vient du Japon, pays dans lequel le chan connaîtra une expansion continue jusqu’à nos jours alors que, comme le bouddhisme en Inde, il finira par dépérir dans son pays d’origine. Description complète de l’hexagramme dans l’article en ligne. ...

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