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La voie verticale

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Escalade

Depuis une vingtaine d’années, après s’être définitivement individualisée de l’alpinisme, l’escalade s’est scindée entre, d’une part, une pratique purement compétitive sur des structures artificielles et urbaines (murs d’escalade) et, d’autre part, une re

Par David Chambre



Extrait de la revue : Génération Tao n°29
Extrait du dossier : Surfez sur d’autres voies
Nb de pages : 1

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Descriptif

Depuis une vingtaine d’années, après s’être définitivement individualisée de l’alpinisme, l’escalade s’est scindée entre, d’une part, une pratique purement compétitive sur des structures artificielles et urbaines (murs d’escalade) et, d’autre part, une recherche de performances dans un cadre naturel et le plus souvent, loin des feux de la rampe. En ce sens, il peut s’agir d’une simple pratique sportive pour certains, et plus généralement d’un mode de vie incluant une recherche de performances physiques et psychologiques pour d’autres. L’une n’excluant d’ailleurs pas l’autre et cela pouvant évoluer aussi selon l’âge et les années de pratique : il est tout à fait possible de découvrir l’escalade à l’adolescence comme n’importe quel autre sport de compétition, d’y aborder des voies nouvelles par le biais de la sophrologie et de la relaxation et de la retrouver, passées les épreuves des ans et de la vie, comme source de sagesse et de guide de vie. Si l’on peut parler de l’esprit de la Voie dans l’escalade moderne, c’est très certainement chez certains grimpeurs pratiquant sur sites naturels, c'est-à-dire en communion directe avec l’élément minéral, qu’il existe une chance de le retrouver. En faisant un effort d’ouverture, on peut en effet considérer l’escalade, particulièrement celle de bloc ou en solo, comme une pratique yoguique intrinsèque. En bloc, sur seulement quelques mètres, sans d’autres artifices qu’une paire de chaussons, seule compte la recherche du mouvement parfait aussi bien dans sa coordination, son exécution, que son amplitude et son esthétique. En solo, c'est-à-dire sans la protection de la corde (pratique beaucoup plus marginale et élitiste), la chute devient interdite et tout se résume à la faculté de focalisation sur l’itinéraire, de gestion des tensions musculaires où la peur, bien que présente, est volontairement tenue en retrait. Ainsi, il est tout à fait envisageable de voir là un art martial de la verticale qui ne dit pas son nom mais qui peut être abordé ainsi : maîtrise de la dynamique du geste et des processus d’oxygénation, concentration mentale totale sur l’action et l’instant présent, utilisation d’armes qui ne seront rien moins ni rien de plus que vos mains nues et vos pieds. Quels que soient les types d’effort, le contrôle énergétique et la gestion du souffle seront prépondérants. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’une des marques emblématiques du monde des grimpeurs se prénomme «Prana» et prenne racine aussi bien dans l’univers du yoga que de la grimpe.

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