Descriptif
GTao : Quelle est, où plutôt quelles sont, les approches de l’ostéopathie?
Grégory Day : La porte d’entrée de l’ostéopathie est la structure, l’anatomie, la physiologie, le mouvement, l’analyse du mouvement, et l’analyse posturale. Il peut y avoir une approche ostéopathique très mécaniste, c’est-à-dire que l’ostéopathe fait une manipulation qui rétablit le mouvement localement. Le soin reste assez symptomatique, mais qui par réaction en chaînes peut libérer le patient. Dans mon évolution, je suis passé de la manipulation — ou ajustement — à l’aspect fonctionnel en travaillant pour rechercher une mobilité de l’articulation sans aller contre sa résistance, c’est-à-dire en accompagnant le mouvement dans sa «facilitation». Ce n’est donc pas corriger une structure mais l’accompagner dans son amplitude. Par exemple, si une personne ne peux tourner la tête à gauche et qu’elle tourne facilement la tête à droite, j’accompagne la tête dans son mouvement de rotation vers la droite. Généralement, à un moment, se produit un relâchement tissulaire, et naturellement alors le mouvement se recentre. Aujourd’hui, j’utilise l’approche bio-dynamique de l’ostéopathie.
GTao : Qu’est-ce que vous appelez l’approche bio-dynamique?
G. D. : L’approche bio-dynamique nécessite une formation de base complète en ostéopathie; ici, tu ne recherches pas des lésions mais où se trouve la santé dans le patient, c’est-à-dire procéder à un diagnostic différentiel pour avoir une connaissance des dysfonctionnements et ensuite travailler avec l’activité et le mouvement involontaire. C’est un niveau d’écoute plus profond au niveau physiologique. Ainsi la respiration primaire est l’expression de ce qui a été conceptualisé comme souffle de vie. C’est une pulsation, un rythme constant que l’on peut percevoir dans le corps et qui correspond à un mouvement avec une phase d’inhalation —expansion— et une phase d’exhalation —repos—.
GTao : Qu’entendez-vous par «santé» ?
G. D. : La santé, la vitalité est toujours présente. Tant qu’il y a la vie, la santé s’exprime. La respiration primaire est toujours présente, pas seulement qu’en nous mais dans tout ce qui vit. Tout le travail dans un premier temps est de synchroniser le patient sur sa respiration primaire.
GTao : Comment se fait ce travail de synchronisation?
G. D. : Par une prise de conscience et surtout un apaisement du système nerveux. Je cherche un état de neutralité chez le patient. Cet état neutre est tout simplement un état de réceptivité, de conscience, une détente profonde qui permet de laisser émerger la ...