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Pratique et plaisir

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Variation à deux voies

Touriste, artisant, amoureux, quel genre de pratiquant êtes-vous?

Par Michel Dussauchoy



Extrait de la revue : Génération Tao n°21
Nb de pages : 1

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Descriptif

En japonais, keiko, traduit par "entraînement" ou "pratique", signifie en fait : "Apprendre enpétrissant la pâte". Eloquente image! Bien sûr, le plaisir dans sa qualité, son objet, son mode, son but, évolue tout au long du chemin dans la pratique et prend différentes tonalités, colorations et profondeurs selon nos qualités de "pétrisseur de pâte"! Au début, souvent simple plaisir légitime de la curiosité, de la découverte... Puis, surgit la question de l'investissement, du long terme, du labeur exigé, pour une pratique efficiente... Cette endurance nécessaire décourage les "touristes" (mais il en faut!). Avec la confiance croissante, la pratique peut apparaître alors aussi comme un réel outil, puis un chemin, une voie. Le touriste devient alors voyageur et artisan... Cet outil, qu'en est il? Pour certains, une simple évasion, un exutoire ou une médecine inespérée, une philocalie, pour d'autres une source d'érotisme pour l'érotisme, un faire valoir, un devoir rassurant, une arme redoutable de séduction, de culte du "Petit moi"... etc... etc... Pourquoi pas? Le Plaisir a mille visages. Ne jugeons pas trop! Soi même, ou en est on? Et puis... et puis, il y a les "Amoureux" (les inspirés, les "aspirés")! Les "vrais" aventuriers de la Pratique... Ils osent l'envers de la médaille le déplaisir, voire même la souffrance rédemptoire. Ils sont touchés au cour (doués ou pas!). Ils ont choisi d'investir dans la perte fertile. Sincères, ils respectent la Pratique comme un être vivant avec lequel ils collaborent patiemment dans une lente transmutation initiatique où le plaisir n'est pas (et de loin!) le seul objectif. Ces amoureux sont de bons "serviteurs" allant parfois jusqu'au sacrifice (mais mesuré, intelligent). Ils forment sans doute avec la pratique un couple authentique uni dans l'oblation... De là naît un Plaisir singulier (nourri aussi de sueurs, de larmes, de sang et de grincements de dents (par Foi!) : Dame Pâte est exigeante avec ses amants! Elle nous donne son giron, elle réclame le cour de nos entrailles!
Pour les plus chanceux, c'est l'accès à l'archétypal, ou transpersonnel, ou Numineux (lire Le Sacré de Rudolph Otto), au sacré dans l'oubli de soi; dans la dé saisie, le plaisir devient joie, exultation du grand saut dans le Vide (sans élastique!) (Benedictio vacui !), aussi joie de la créativité nourrissant en retour la Pratique et sa transmission éventuelle... Il y aurait aussi, paraît il, le "plaisir" de l'absence totale de plaisir, celui de l'indifférence, de l'insipidité quand ...

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