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La Métamorphose de la violence

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La violence est devenue un sujet d'actualité brûlant. Comment ne pas nous interroger dans notre approche des arts martiaux ? Les auteurs de "La métamorphose de la violence par l’art de Sumikiri", Jean-Daniel Cauhépé et A. Kuang, répondent sur le sujet en

Par Jean-Daniel Cauhépé , Ailing Kuang



Extrait de la revue : Génération Tao n°18
Extrait du dossier : La vie en mouvement
Nb de pages : 4

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Descriptif

Gtao : Jean-Daniel Cauhépé, A. Kuang, au sein de votre école de Sumikiri, vous enseignez le Boryoku No Henbo, soit, littéralement, la "métamorphose de la violence en soi". Quel constat vous y a conduit ?
Jean-Daniel Cauhépé et A. Kuang : La violence apparaît dès que l’individu est inquiété par des présences qu’il perçoit comme hostiles. L’expression physique de la violence n’est qu’un des aspects du problème. Elle a également une dimension énergétique (liée à un organe selon la conception chinoise), mais aussi génétique, sociale ou culturelle. La vie actuelle, surtout celle des citadins, contribue à générer angoisses, craintes et peurs. Cela induit un comportement agressif, sous diverses modalités : comportementale, verbale ou physique. Dans les domaines familiaux, sociaux et professionnels, la promiscuité, l’influence pernicieuse des médias, la compétition économique, exacerbent les oppositions. Par exemple, nous avons été frappés de la violence des termes utilisés par les commentateurs des compétitions d’arts martiaux lors des jeux olympiques de Sydney. C’est ahurissant ! Le combat devient une mise à mort dans l’arène ! Aujourd’hui, rien dans l’éducation n’est entrepris pour apaiser les êtres, et la perte globale du sentiment religieux ne fait que renforcer le problème. Ce qui fait donc l’agression, c’est le transfert sur autrui de la peur, de l’informulé et du non-réalisé. Certaines pratiques orientées permettent de juguler la violence, qui demeure néanmoins sous-jacente. Pour être efficaces, elles doivent tenir compte de notre nature paradoxale qui est à la fois profondément déviée mais fondamentalement bonne. Selon les pères du Taoïsme, nous pouvons nous retrouver en empruntant la "voie naturelle", par une ascèse. Les arts martiaux bien compris sont une ascèse.La pratique de l’art martial devrait en effet être une tempérance progressive de la violence. L’abandon de la technique destructrice vers la maîtrise de soi permet d’emprunter la "voie du Guerrier". Le Budo se révèle être une voie ascendante sur le plan métaphysique. Sans transcendance, il ne peut y avoir de véritable art martial : voie rarement empruntée, exigeante et si fragile qu’elle laisse place à toutes les illusions et à tous les mensonges. Dans un de nos ouvrages, nous attirons l’attention sur les différents dévoiements du Do. A titre d’exemple, dans les arts martiaux, contrairement à ce qui est communément dit, ce n’est pas en épuisant notre capital de violence ou en perdant notre force physique avec l’âge que nous rencontrerons la sagesse ! Quant aux élèves, rares sont ...

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