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Idées au gramme

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Quelques repères idéographiques à propos de l’aventure spatiale chinoise.

Au-delà du ciel, voici l’espace intersidéral, le cosmos infini, l’univers dans son immensité dont une des manières de l’écrire en chinois est yu zhou.

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°32
Nb de pages : 1

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Descriptif

Au-delà du ciel, voici l’espace intersidéral, le cosmos infini, l’univers dans son immensité dont une des manières de l’écrire en chinois est yu zhou.

Les yuhangyuan
Négligeons le second idéogramme (qui n’a rien à voir avec zhou le bateau qui a été évoqué dans le précédent numéro), pour regarder d’un peu plus près le premier : yu. Composé par l’association entre le signe d’une toiture et d’un caractère signifiant : «aller vers», «s’avancer», son sens propre est de désigner l’espace situé sous l’avant-toit, celui qui ouvre vers la maison. De là, sa signification n’a fait que grandir, désignant par métonymie successive la maison dans son ensemble, l’empire, puis le monde entier, et enfin l’univers dans son immensité spatiale, celui que les «taïkonautes» chinois s’apprêtent à conquérir. C’est pourquoi ils sont appelés en chinois des yu hang yuan, des agents (yuan) de la navigation (hang) spatiale (yu).

La fusée Longue Marche
Il reste que pour s’en aller naviguer dans l’espace, il faut une fusée. Les premières furent à poudre et les plus récentes utilisent encore cette vieille recette chinoise pour les réacteurs d’appoint qui permettent d’arracher leur masse à la pesanteur terrestre. Les fusées, c’est par analogie de forme avec les fuseaux des fileuses que nous les avons appelés ainsi. Les Chinois sont plus pragmatiques, ils les appellent huo jian, des flèches (jian) à feu (huo). Cependant, exactement comme nous, ils donnent à leurs engins des noms et des numéros. La fusée qui emportera le premier cosmonaute chinois s’appelle «Longue Marche» (chang zheng, d’où son abréviation) en référence, bien entendu, à l’épopée qui a sauvé l’Armée Rouge de l’anéantissement et qui a finalement assuré le triomphe de Mao, mais aussi à un autre exploit chinois, le «Long Rempart» (chang cheng) que nous appelons la Grande Muraille.

Le «vaisseau divin», fleur du «continent des esprits»
Le vaisseau spatial lui-même a reçu un nom qui est un remarquable exemple, à la fois de l’humour chinois, et surtout de la profondeur avec laquelle ce peuple enracine son futur le plus moderne dans son passé le plus lointain. Les Russes, en écho peut-être avec le regroupement disparate de républiques socialistes soviétiques qu’il survolait, avaient appelé leur module spatial «Union» (Soyouz). Les Chinois ont baptisé le leur Shenzhou (prononcez «chaine-djo»), un binôme formé du vieux mot bateau (zhou) que nous avons ...

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