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Irezumi, l’art du tatouage

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Puisant son inspiration sur d’anciennes estampes, Bernard Soufflet, membre du très fermé Tatoo Club of Japan, s’efforce, à "coup d’aiguilles", de perpétuer Irezumi, la tradition du tatouage japonais.

Par Patrick Bourgogne



Extrait de la revue : Génération Tao n°25
Nb de pages : 2

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Descriptif

Une boutique insignifiante dans un quartier tranquille du 15e arrondissement de Paris. A l’entrée, des étagères remplies de documents, des peintures et photos de yakusas, avec pour musique de fond le bruit lancinant de l’appareil à tatouer. Le rideau s’ouvre, Bernard Soufflet — physique de sumotori — finit de donner vie à un dragon sur un dos. Dessins d’une légèreté et finesse inouïes, couleurs chatoyantes. Ici, pas de tribal ou têtes de mort, puisque ce maître es tatouage ne dessine que du Japon, le vrai !
P. B. : Bernard Souffflet, pourquoi le tatouage ?Bernard Soufflet : Je cherchais un métier qui puisse exprimer et réunir ma passion pour l’Asie — notamment le Japon, les arts martiaux, les samouraïs —, et le dessin. Après l’école de Sèvres où j’ai étudié la céramique, la peinture, et un rapide passage en architecture, je découvre le tatouage en autodidacte… J’apprends à force de regarder. J’officie ainsi maintenant depuis vingt ans et continue à m’entraîner en dehors du tatouage, grâce au dessin et à la bande dessinée.
P. B. : Partez-vous souvent au Japon ?B. S. : Depuis 1996, chaque année, j’essaie d’aller voir mon Senseï Goro Sakamoto qui pique à l’ancienne avec des baguettes de bambou. Ensemble, nous étudions certains dessins. Il m’aide à rencontrer d’autres maîtres, des personnes tatouées, visiter des expositions et avoir accès à de la documentation confidentielle. Il faut savoir qu’au Japon, le tatouage est toujours basé sur des personnages de légende de la mythologie guerrière. On peut dire que chaque artiste possède les mêmes bases. L’intérêt est donc sur la différence d’interprétation. Maître Sakamoto m’ouvre aussi l’esprit sur d’autres horizons de la culture japonaise, il m’apporte un plus sur ma voie.
P. B. : D’après vous, existe-t-il une relation entre les arts martiaux et le tatouage ?B. S. : A priori, rien, et pourtant, si on affine la pensée, on trouve des similitudes dans la maîtrise du geste à travers le trait qui reste le trait, l’ultime geste comme dans la coupe de sabre, ou la calligraphie. Ensuite, il y a la recherche du maître, celui qui sait et qui pourra, à travers son art, vous ouvrir à une certaine perception de la vie, et vous amener doucement à réfléchir. Petit à petit, je pense avoir réussi à créer une osmose entre mes idées, mon ressenti, et mon travail.
P. B. : Quelle est la différence entre la ...

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