La tradition des Geishas

Les geisha, papillons de nuit, ont souvent commencé leur carrière dès l’enfance, comme simples servantes. Elles étaient nourries, vêtues, éduquées et formées dans une maison réservée aux seules geisha. Elles apprenaient les usages, et l’art de devenir des hôtesses parfaites ; elles jouaient de la musique et pratiquaient l’art de la conversation ; et on leur apprenait à être belles à tout moment. Etre geisha signifiait une heureuse situation, et le patronage des riches. L’observation des règles, des coutumes, et des traditions ancestrales, a fait de ces femmes remarquables les gardiennes de l’héritage culturel du Japon, jusqu’à ce jour.
Elles ont joué un rôle important dans la société hautement structurée, dominée par les hommes du Japon traditionnel. Une geisha pouvait espérer faire un bon mariage, ou devenir la concubine d’un homme important. Mais pendant que son protecteur était éloigné, occupé à ses affaires ou au service de l’Etat, elle pouvait attendre des mois, voire des années, son retour. Cette solitude, cette frustration furent à l’origine d’écrits mémorables, souvent crûment érotiques. Les shunga (images érotiques) du 18e siècle et du 19e siècle qui les accompagnent, révèlent aussi un univers hédonique privé.
Extrait de Geisha secrets, un livre de chevet pour les amants publié chez Guy Trédaniel éditeur. ...