La vocation d’un chamane taoïste

Il assure les soins, l'enseignement spirituel et différents arts énergétiques d'élévation de conscience à ses élèves venus de la France entière mais aussi de l'étranger. Voici quelques années, Patrice-Raphaël DUBOIS reçut en héritage la Voie des Anciens. Initié par le Vénérable LAO Chanjen, il quitte "la vie ordinaire" pour se consacrer à sa vocation. Pour cela, il crée, sous l'influence de son maître, un ermitage à 130kms de Paris, pour retransmettre en France l'enseignement spirituel de celui-ci.

GTao : Raphaël, qu'est-ce qu'un chamane ?
Raphaël Dubois : Le chamane est un intermédiaire entre le ciel, la terre et les hommes. Le mot chamane vient de Sibérie mais a été universalisé. Sa définition peut correspondre à "homme ou femme de connaissance ou de pouvoir". Le mot “pouvoir” doit être considéré comme pouvoir d'agir et non pouvoir sur autrui. Chamane n'est pas un titre, c'est un état de fait. On vient au monde chamane soit par hérédité, soit par héritage de ses vies antérieures, ou bien nous naissons avec le potentiel non déclaré, et devons être initié par un maître chamane. Nous naissons chamane comme d'autres personnes naissent musiciens ou écrivains. Chaque chamane a sa spécificité et son éthique. Il n'est pas forcément un être évolué, certains sont des "chamanes noirs", d'autres des "chamanes blancs", c'est selon leur grandeur d'âme. De par mon héritage j'ai choisi pour éthique la Voie des Anciens, celle de l'esprit du Tao.

GTao : Quelle est la relation entre le taoïsme et le chamanisme ?
Raphaël Dubois : Le taoïsme antérieur avait pour source le chamanisme originel avant qu'il ne perde son essence spirituelle et se transforme, à l'arrivée du bouddhisme en Chine, en religion panthéiste. Le taoïsme n'est pas, comme beaucoup de gens le pensent, une religion de superstition, au contraire, c'est une discipline initiatique, métaphysique et cosmologique comme le prouvent certains classiques antiques.

Gtao : Quelle est la vocation d'un chamane taoïste?
Raphaël Dubois : S’occuper des gens, soulager la souffrance, cela ne s’improvise pas. C’est un long cheminement qui passe par le sens de l’abnégation, le désintéressement et la volonté du partage. Rien ne me réjouit plus que de voir des visages s’éclairer lorsqu’ils sortent des séjours à l'ermitage, ou simplement de sa salle de soins ou de celle de Paris. Un visage qui s’éclaire, c’est finalement le plus beau symbole de la paix, le signe le plus tangible du bien-être ...