Descriptif
C’est quoi être un homme ? Pour répondre à cette question complexe, il est nécessaire de s'intéresser aux aspects particuliers du caractère masculin, principe dominant de l'homme (on trouve bien sûr aussi du « masculin » chez la femme) et de s'interroger sur ce qui fait qu'un homme se reconnaît être homme et qu’il est à l'aise avec son sexe sous tous ses aspects (image, place dans la société, etc.) ; qu'il soit seul, en lien avec une femme, ou bien entouré d'hommes. Se sentir homme en toutes circonstances n'est pas chose facile. La nature dévoile les traits majeurs des caractères du masculin et du féminin.
Le sexe à l’extérieur
Les hommes ont le sexe à l'extérieur et ils cherchent satisfaction dans le monde social, hors du foyer, tandis que les femmes dont le sexe est à l'intérieur, s'y épanouissent plus facilement. Lors de la fécondation, dès que les spermatozoïdes (des millions !) se retrouvent dans le ventre de la femme, ils deviennent actifs et cherchent à atteindre l'ovule. L'action, la compétition et l'efficacité sont les moteurs du masculin. La réceptivité, la sensibilité sont ceux du féminin. Réduire l'être humain à son genre sexuel équivaut à se couper d'une moitié de soi-même. C'est pourtant ce que nos Anciens ont imposé en radicalisant les comportements et en réduisant les rôles et places à des fonctions sexuées. Faire la guerre, chasser, cultiver et être père, suffisaient à nos aïeux pour se sentir viril. L'action était le socle de l'identité masculine. Avec le temps, des images d'hommes (les archétypes) ont enrichi les possibilités d'expression de la masculinité. Faire comme « X. ou Y. » élargissait le panel d'actions fondatrices de leur identité. Et au foyer, l'homme d'antan investissait une position de « pacha » : le père et ses fils étaient servis par la mère et ses filles.
La construction de l’identité masculine
L'identité se construit aussi par identification à un personnage. A la naissance, on dit « il » ou « elle » en parlant du bébé, selon son sexe. Le garçon doit donc s'identifier à son père : c'est le complexe d'Œdipe décrit par Freud. La fonction majeure d'un père est de séparer la mère de ses enfants, non par jalousie ou possessivité, mais pour les conduire à l'autonomie et aussi construire et structurer le psychisme de ses garçons. Ce processus d'identification est compromis en cas d'absence ou de défaillance du père ou quand la mère ne lui est ...