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La conscience, science de l’éveil ?

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Idées au gramme

Cyrille Javary nous convie à une passionnante exploration de la richesse unique de la pensée et de l’écriture chinoises. Aujourd’hui :
la conscience.

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°59
Nb de pages : 1

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Descriptif

La conscience est-elle un éveil ou une science ? La question peut paraître incongrue, elle est pourtant étymologiquement justifiée. En tant que faculté de connaître sa propre réalité, conscientia — le mot latin dont le nôtre dérive en droite ligne — désigne bien une sciencia, une science de soi-même (cum). Mais cela suffit-il à en faire une opération scientifique ? A en faire une science ? Evidemment non, puisque : « Pour la conscience, comme le disait Sartre, la seule façon d’exister, c’est d’avoir conscience d’exister ». Cette conscience-là, en revanche, est bien propre à tous les humains et les Chinois la connaissent comme les autres. Comme il s’agit d’une opération de l’esprit, ils emploient pour la désigner le binôme yì shi 意識. Cette expression est formée de la combinaison du caractère yì 意 (que l’on emploie souvent dans les arts énergétiques pour évoquer l’intention), ici employé dans son sens de : idée, pensée, opinion ; avec le mot shi 識 (maintenant simplifié en 识) qui signifie en propre : connaître savoir, distinguer, discerner. Il s’agit donc de la perception consciente de la pensée par elle-même. C’est pourquoi, logiques avec eux-mêmes, quand il s’agira de trouver des termes permettant d’écrire en idéogrammes les concepts de la psychanalyse, les Chinois reprendront tout simplement ce binôme en le faisant précéder d’une négation pour rendre la notion d’inconscient : wúyìshí 无意识. Mais cet « impensé » par nature est-il vraiment chinois ou plutôt l’acclimatation sur les rives du Fleuve Jaune d’une notion occidentale ? La conscience n’est-elle pas aussi cette faculté de pouvoir porter des jugements de valeur morale sur ses actes ? Elle sera alors écrite à l’aide d’un autre idéogramme 觉 (覺) jué, qui lui, raconte une autre histoire. Sa signification usuelle au niveau le plus matériel est simplement : se réveiller ; plus philosophiquement, il veut dire : s’éveiller à la réalité, prendre conscience de ce qui est en nous et autour de nous. Les bouddhistes chinois l’utiliseront pour en faire la transcription du Bodi cet éveil (d’où dérive le nom de Bouddha : l’éveillé), cette illumination intérieure qui se manifeste par la saisie profonde, graduelle pour certaines écoles, subite pour d’autres, des lois de l’existence et de la nature des choses. Cela est explicite dans la graphie du caractère 觉 jué qui, dans sa forme traditionnelle (覺), comme dans sa forme simplifiée, est construit à la manière du caractère « apprendre ...

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