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Rencontre avec une enseignante de kathakali

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Maryse Noiseux

Naïsiwon El Aniou, danseuse et chorégraphe, prolonge son expérience en s’initiant en Inde au Kalaripayatt. Elle nous partage sa découverte de cette gestuelle martiale au travers d’une rencontre déterminante : une danseuse de Kathakali. Dépaysement…

Par Maryse Noiseux , Aniou El Naïsiwon



Extrait de la revue : Génération Tao n°41
Nb de pages : 1

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Descriptif

Naïswon El Aniou : Quand avez-vous découvert le Kalaripayatt ?
Maryse Noiseux : J’ai commencé en 1996. Je pratiquais alors du Kathakali depuis 16 ans. Le travail des Chuvadus est très proche de la base d’échauffement du Kathakali. Très physique, il m’a tout de même valu, au tout début, une blessure et une immobilisation, suite à une hernie discale. J’ai ensuite repris la pratique à un rythme qui me correspondait.

N. E. A. : Et le Kathakali ?
M. N. : J’avais 24 ans lorsque j’ai découvert le Kathakali et je m’y suis tout de suite consacrée, me tournant vers des formes très anciennes. Avant de rencontrer mon maître(1), je me destinais même à la pratique du Kuddyatam (forme dont est issu le Kathakali). Le changement par rapport à ma culture de comédienne était grand. J’ai dû abandonner l’idée très occidentale de l’interprétation, où il s’agit d’entrer dans le personnage. J’ai découvert un travail d’acteur très différent, hors de la dimension psychologique. A travers une pratique faite de discipline et de nombreuses codifications (positions du corps, mudras, personnages prédéfinis), il est permis de transcender le mental et d’arriver à une grande liberté, différente de celle du jeu occidental. Le théâtre indien est aussi totalement intégré à la vie, à tous les niveaux. On y retrouve l’essence de beaucoup de choses… Les références pour le travail des acteurs dépassent ainsi le niveau individuel. Ici, l’acteur est très connecté avec la religion, il est porteur de la dimension spirituelle.

N. E. A. : Quel est l’équilibre entre transmission écrite et transmission orale ?
M. N. : Le traité du théâtre indien transmis sous forme de Vedas(2) est vieux de plus de 14 000 ans, on ne sait pas précisément d’où il vient. Baratha(3) l’aurait reçu directement des Dieux. Il transmet précisément ce que doivent être le mouvement et l’expression pour arriver à atteindre la divinité. La transmission de Baratha concerne de nombreux aspects : costumes, postures, mudras, regards, mouvement des yeux… La même chose existe dans le Kalaripayatt. Le grand père d’Ajith Kumar conservait le petit texte sacré décrivant toutes les positions du Kalaripayatt, dans sa forme ancienne, c’est-à-dire transcrit sur des feuilles de palmiers. Le texte est donc un support incontournable. Mais l’enseignement se fait toujours de maître à élève. C’est l’enseignement oral du Gurukulam.

N. E. A. : Que pensez-vous des formes mélangées entre théâtre oriental et ...

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