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D'okinawa aux portes de la Chine

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Histoires et légendes

Roger Itier, spécialiste de l’histoire des arts martiaux, nous propose de remonter la généalogie martiale de plusieurs écoles majeures de Karaté d’Okinawa et d’en faire le lien avec la Chine. Un voyage passionnant où légende et histoire s’entremêlent.

Par Roger Itier



Extrait de la revue : Génération Tao n°47
Extrait du dossier : Arts d'Asie : de la Chine au Japon
Nb de pages : 4

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Descriptif

La Chine rayonna culturellement dans l’ensemble des pays du sud-est asiatique. Les philosophies taoïstes, bouddhistes et confucianistes connues sous le vocable des trois grands enseignements, furent inculquées à l’ensemble de l’aristocratie des familles japonaises, coréennes et vietnamiennes. L’apport de l’Empire du milieu fut ainsi considérable dans de nombreuses activités comme l’art de l’arrangement floral, devenu un « must » au Japon sous le nom d’Ikebana, la cérémonie du thé, le théâtre, la musique, la peinture, la calligraphie… Les arts martiaux ne dérogent pas à cette règle, comme il est dit dans cet adage chinois : « Tous les arts martiaux sous le ciel viennent de Shaolin ! ».

Okinawa, fille aînée de la Chine

Le Karaté naquit sur la petite île d’Okinawa située entre l’extrême sud du Japon et l’île de Formose. A l’origine, on parlait de Te (main) ou Tode (main de Chine) pour pratiquer une technique de combat à mains nues alors réservée à l’élite guerrière aristocratique du château de Shuri. Par la suite se développa à Okinawa sous l’influence des « 36 familles » chinoises implantées dans l’île, un style de combat qui se divisa en deux tendances : d’une part le Shuri-Te, caractérisé par des mouvements rapides, légers et vivaces, qui donna plus tard le Shotokan, le Wado-Ryu. Et d’autre part le Naha-te qui mettait en relief la force physique et la puissance des mouvements. Le style donna quant à lui le Goju-Ryu et le Uechi-Ryu. Naturellement, des styles bénéficièrent des deux influences, c’est le cas du Shito-Ryu, alliance réussie de la force explosive du Nahate et de la vitesse du Shurite. On sait combien le Karaté doit aux maîtres okinawaïens comme Higaonna, Miyagi et Uechi. Ils avaient pu étudier les styles de boxes du sud de la Chine et en particulier ceux de la province du Fukien. D’ailleurs les courants Shorin et Shorei sont issus d’une même matrice : Shaolin (transcription littérale de Shaolin en langue d’Okinawa).

La puissance du Karaté Uechi-Ryu

C’est le maître Kanbun Uechi (1877-1948) qui se trouve à l’origine de ce style de Karaté issu du courant Shorei-Ryu. Il se rattacha par la suite au Naha-te, système réputé pour insister sur la force physique, la puissance musculaire et le travail de la respiration profonde (Ibuki). Kanbun était membre de la petite bourgeoisie d’Okinawa, et son père, Kantoku Uechi, fonctionnaire et également propriétaire terrien. Il lui donna une éducation ...

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