Descriptif
Si vous observez un bébé bouger, vous pourrez voir son "centre". En effet, le nouveau-né ne contrôle pas encore le tonus musculaire de ses bras et de ses jambes, et le seul moyen pour lui de se déplacer est de bouger son "centre". J'ai eu maintes fois le bonheur de m'émerveiller des trésors des "petits", en tant que "docteur des enfants", puis en tant que "maman", mais au moment de l'entrée à l'école, malgré l'excellence des maîtresses de maternelle, c'était comme si la socialisation leur "abîmait les ailes". Alise, ma fille aînée, m'expliquait elle-même, à trois ans : "C'est bien l'école, mais il y a trop d'enfants"… Comment faire il est vrai avec vingt-huit ou trente enfants dans la même pièce ? Et je la voyais chaque matin, princesse-fée rayonnante à la maison, devenir une élève immobile, bras serrés le long du corps, attentive et sage -tant mieux !-… trop sage et le corps figé -tant pis !-. Pendant ce temps, Iris, la cadette, âgée tout juste d'un an, m'envoyait valser d'un revers de "petite main" avec une spirale ouverte magnifique ! Ces spirales auxquelles je travaillais depuis des années avec acharnement aux cours de taï chi "avancés"… étaient donc naturelles, innées et spontanées !!! Il devenait donc urgent de faire quelque chose pour empêcher toutes ces "merveilles de tai chi" - centre, spirales, souffle, spontanéité, bien-être du corps, joie de vivre, et que sais-je encore ? - de ternir avec l'âge. Car le risque de ne jamais les retrouver à l'âge adulte me semblait énorme, moi qui côtoyais chaque jour tant d'adultes dans le métro, dans le RER, avec ces corps encombrés d'eux-mêmes, et cet air blasé que je voudrais ne jamais connaître : l'air d'avoir renoncé aux rêves, de ne plus pouvoir s'émerveiller… Et même si parfois "les enfants sont nos maîtres" - en bien des domaines : spontanéité, créativité, joie de vivre, énergie vitale, il est bien naturel que ce soit à nous, adultes, parents, éducateurs, de faire tout notre possible pour leur permettre le meilleur épanouissement.
J'ai ainsi dû me "jeter à l'eau", et enseigner le taï chi aux enfants, d'abord pour mes filles et leurs amis, tant poussée par "l'urgence" de les "empêcher de perdre" leurs trésors, plutôt que de leur "apprendre" le taï chi. Je l'ai fait il y a quelques années quand je n'étais pas du tout prête à être enseignante de ...