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Jérôme Ravenet

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« La joie de se dépasser. »

Automne 2004, un brillant pratiquant de Bagua Zhang encore méconnu faisait la couverture de Génération Tao. En octobre dernier, Jérôme Ravenet est devenu plusieurs fois champion du monde en Chine.

Par Jérôme Ravenet , Delphine Lhuillier



Extrait de la revue : Génération Tao n°43
Nb de pages : 1

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Descriptif

Gtao : Bonjour Jérôme, et d'abord, bravo pour tes médailles. Comment se sont déroulés pour toi ces championnats ?
Jérôme Ravenet : J’ai été surpris. C’est la première fois qu’on m’a fait confiance et sélectionné pour une compétition de ce niveau, en présence du CIO. Surpris de mes classements aussi : premier en « armes doubles », sans chinois dans cette catégorie ; mais premier à « mains nues » devant Wang De Ming, un grand champion de Ba Gua Zhang (équipe de Chine), et à égalité avec Xia Ping, un autre multiple champion de Chine (équipe de Singapour). Même note : 8.76. Surpris enfin d’avoir pu défendre une version traditionnelle de mon style malgré les versions modernes des chinois. Mais ne s’agissait-il pas d’un Championnat du Monde des styles Traditionnels ?

GTao : Que représente pour toi une « compétition » ?
J. R. : C’est un exercice. Et je me demande : « Seul, peux-tu t’entraîner comme devant un public ; et devant un public, peux-tu pratiquer comme si tu étais seul ? ». Alors, la compétition devient une partie de l’entraînement. Je ne la méprise pas ; je n’en fais pas non plus un aboutissement.

GTao : Quel regard portes-tu sur le Wushu ?
J. R. : Si je pratique aujourd’hui le Wushu comme un exercice spirituel hérité d’une tradition, c’est que je suis inquiet pour notre modernité. La joie de se dépasser dans un art n’est-elle pas une alternative viable aux plaisirs tristes de la société de consommation ? Le progrès humain me semble intérieurement plus satisfaisant que le progrès matériel. C’est pourquoi je suis cette Voie.

GTao : Que représente pour toi le Bagua Zhang, qui est ta spécialité ?
J. R. : Dans le Ba Gua Zhang, j’aime les rotations, les torsions, les spirales : pour moi, c’est enivrant. Mais cela tient beaucoup à ma rencontre avec Me Liu : comme enseignant, il est très précis ; comme homme, il est la joie incarnée. Parce qu’il a su s’effacer pendant la Révolution Culturelle et préserver une tradition qu’il diffuse aujourd’hui un peu partout dans le monde, je vois en lui un sage. Il a voulu que je sois son traducteur exclusif pour la France. Nous publierons son ouvrage sur le Ba Gua Zhang au printemps chez Guy Trédaniel.

GTao : Enfin, un mot pour l'avenir du Wushu en France.
J. ...

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