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Idées au gramme

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Le chinois n’est pas une langue, c’est une écriture. Unique au monde, cette particularité enrichit le dialogue avec les Chinois, mais parfois aussi le complique.

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°19
Nb de pages : 1

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Descriptif

Il y a trois siècles et demi, la couronne du royaume de France échut à un lion : Louis XIV. Ce souverain grandiose fut le premier souverain européen à mandater officiellement des ambassadeurs auprès du Céleste Empire. Il choisit pour cela des jésuites forts versés en sciences, connaissances fort appréciées du côté de la Cité Interdite. De cette aventure il résulta un rêve grandiose, une durable méprise et un nom de belle allure. Le rêve, celui de convertir la Chine au christianisme, fut à deux doigts de réussir tant les Jésuites surent se comporter en fins lettrés confucéens et leur ascendant fut tel que l’empereur fut près de se convertir. Mais les Dominicains restés à Rome insinuèrent que les Jésuites étaient devenus idolâtres, ces derniers ne voyant pas d’inconvénients à ce que les Chinois convertis fissent une place sur les autels pour les tablettes de leurs ancêtres les faisant de la sorte participer au sacrifice en l’honneur du dieu des chrétiens. La méprise est celle qui va s’instaurer entre les Européens et ceux qu’ils prennent pour des Chinois. Un an avant l’avènement du Roi-Soleil, les Mandchous, un peuple turco-mongol, passent la Grande Muraille et conquièrent l’empire chinois sur lequel ils régneront jusqu’en 1911. Bien des choses qui pour nos grands-parents étaient typiquement chinoises, le port de la natte par exemple, étaient en fait des brimades imposées par l’occupant mandchou.Le nom enfin est celui du royaume de France que les chambellans de l’empereur devaient transcrire en chinois pour qu’il soit présenté à l’Empereur. La difficulté résidait dans le choix des caractères à utiliser. En effet, si l’écriture chinoise est un régal pour l’esprit, c’est parfois un pro-blème pour l’oreille, tant est étrange et réduit son éventail phonétique. Par exemple, "frrr" la première syllabe de France n’existe absolument pas dans les sons du chinois. Il fallait trouver une autre sorte d’assemblage pour la rédaction du nom de ce pays en idéogrammes. Les lettrés de la cour choisirent des syllabes familières aux gosiers chinois qui rendaient assez bien compte de la sonorité du nom du pays des Jésuites : "fa-lan-se". Il fallait maintenant choisir parmi tous les idéogrammes se prononçant ainsi, élire ceux dont le sens serait le plus en rapport avec ce curieux pays d’extrême occident dont les envoyés semblaient si méthodiques. Justement, parmi tous les idéogrammes se prononçant "fa", il en est un qui signifie : "loi, méthode". Le second et ...

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