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Shifu, qu’est-ce qu’un maître?

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“Le maître est à l’élève ce que l’eau est à la graine”. Zhuangzi

Par Abel Segrétin



Extrait de la revue : Génération Tao n°6
Nb de pages : 2

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Descriptif

J’aimerais aujourd’hui vous parler du “shifu” (“Sifu”en cantonnais), ce “vénérable maître” qui est un personnage-clé dans le monde des arts énergétiques. Dès qu’on se lance dans l’apprentissage d’un art, que ce soit la peinture, le qi gong ou le wushu, on commence par aller voir une personne plus expérimentée que soi pour qu’elle nous transmette son savoir-faire et nous aide à progresser. Et c’est bien naturel ! Car un art ne s’apprend pas seulement dans les livres, il se vit, il s’expérimente et se renouvelle chaque jour, en perpétuant la tradition. Le maître est là pour nous insuffler les règles et les lois qui sont propres à cet art, en encourageant ce qu’il y a de meilleur en nous. Il est plus qu’un simple professeur, car à travers ses techniques, il nous enseigne un art de vivre. On le connaît bien sous les traits d’un vieux sage rusé à la longue barbe, expert en arts martiaux et ne parlant que par aphorismes, enseignant son art à ses disciples dans les montagnes sacrées...
Cette image, très populaire en extrême-orient, est un peu mythique, mais comme toutes les images elle a un fond de vérité. Autrefois, chaque ville, chaque village avait son “shifu” (ce qui peut expliquer l’infinie variété des styles) enseignant son art, tel qu’il l’avait appris de ses propres maîtres, aux élèves qui venaient le prier d’être formés selon tout un rituel. Ces maîtres souvent âgés pouvaient avoir un métier annexe tel que médecin, forgeron ou écrivain... Ils jouaient un rôle très important dans la communauté et on venait les consulter en raison d’un différend à régler ou d’une grande décision à prendre, les maîtres étant les seuls garants de la transmission d’un savoir-faire ancestral. Aujourd’hui, à l’heure de l’écran plat et de “Shaolin sur internet”, les maîtres sont reconnus et rémunérés par le gouvernement, et enseignent dans des instituts spécialisés ouverts à tous. La tendance est à la fédération, même en France où des pétitions circulent... Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? En tous les cas, c’est un fait, et même si les formes changent, les valeurs de fond de l’apprentissage restent les mêmes.
En Chine on dit “shifu”, ce qu’on traduira par “maître”. C’est un terme de politesse employé, en-dehors des maîtres de Kung Fu, pour désigner tous ceux qui sont passés maîtres dans leur discipline, au sens de “maître-artisan”. Ainsi on pourra appeller “shifu” ...

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