Descriptif
GTao : Jacques Chenal, pouvez-vous nous parler de votre parcours de pratiquant et de dirigeant ?
J. C. : J’ai commencé les Arts Martiaux Chinois (A.M.C) en 1967 avec Me HOANG Nam et suivi par la suite trois autres professeurs. En 1979 la FFKAMA s’est intéressée aux A.M.C. Le directeur technique de l’époque, Guy Sauvin, m’a convoqué à la fédération pour me rencontrer. Suite à cette entrevue, je lui ai montré physiquement ce qu’étaient les A.M.C. Il m’a alors demandé si cela m’intéressait de les structurer en France. Après un temps de réflexion j’ai accepté. Je tiens néanmoins à souligner qu’une personne, M. Willy Pham Loi, avait essayé de structurer cela avant moi. A cette époque, 200 licenciés A.M.C étaient recensés au sein de la FFKAMA. J’ai été à la base de toutes les structures qui existent, comme l’organisation des championnats de France, coupes d’Europe. J’ai même cumulé, à l’époque, plusieurs fonctions : entraîneur de l’équipe de France, responsable de l’arbitrage, responsable des grades ; j’ai aussi effectué de nombreuses démonstrations, stages et cours pour faire connaître notre discipline. Je continue actuellement. Je suis vice-président de la fédération européenne de WUSHU et membre de la commission mondiale.
GTao : Pas d’équipe autour de vous ?
J. C. : Au début, personne, bien évidemment. Je suis le fondateur de toutes les structures qui existent actuellement et j’en suis fier. Des élèves m’ont par la suite rapidement secondé et remplacé. Une de mes règles de conduite étant qu’on ne peut pas organiser à long terme sans confiance entre collaborateurs. Très rapidement, d’autres compétences nous ont rejoint à la direction. J’ai été observateur au comité directeur de la FFKAMA pendant plusieurs années avant de m’y faire élire. J’ai défendu depuis cette époque l’intérêt des professeurs et des pratiquants en A.M.C. En 1984, j’ai eu la chance de rencontrer Me Wang Weiguo grâce à qui nous avons pu établir un pont culturel et technique avec la Chine populaire, ce qui a été un départ important pour les A.M.C. en France. Nous avons été invités à participer à la première coupe mondiale organisée par et en Chine. La Chine, qui n’avait pas de sport national, a beaucoup investi pour le développement des A.M.C dans le monde.
GTao : Quelle a été votre politique, votre idée directrice, pour développer les A.M.C au sein de la FFKAMA ?
J. C. : Ce qui m’intéressait était ...