Descriptif
La nature a depuis toujours été une source inépuisable d’inspiration pour l’homme. Ne dit-on pas « Mère nature », parce que nous y trouvons de quoi nous nourrir, nous abriter, nous vêtir et nous protéger. L’homme de la préhistoire dut très tôt observer la nature pour y puiser les instruments qui assureraient sa survie. Les animaux qu’il chassait pour se nourrir et se vêtir furent pour lui des proies, mais aussi ses premiers professeurs d’arts martiaux. Par imitation des animaux, l’homme accéda à la symbolisation des techniques martiales en les ritualisant et en leur donnant une dimension presque magique !
L’homme, un virtuose dans l’observation des animaux
Les pratiques martiales les plus anciennes nous viennent de l’Inde et de la Chine. Très tôt les styles zoomorphiques furent une composante majeure des systèmes martiaux extrême-orientaux. L’homme et l’animal font partie du même écosystème et il est naturel que l’un et l’autre soient liés dans un rapport hiérarchique très précis. L’homme est le prédateur suprême, malgré une plus grande faiblesse physique comparée à certains animaux ; il a compensé ce handicap par son intelligence et sa possibilité unique de se représenter de l’extérieur : le seul à franchir, ainsi que le nomment les psychanalystes, le stade du miroir. En effet, un animal ne peut reconnaître son reflet et ne peut être créatif ou évolutif au niveau des techniques de combat qu’il utilise. Il agit par instinct. L’homme, quant à lui, est en perpétuel devenir, il s’adapte, il est doué d’intelligence stratégique, il évalue, il analyse et agit en fonction de tous les paramètres qui conduisent vers l’efficacité. Ces deux comportements distincts sont de l’ordre de l’inné ou de l’acquis. Malgré tout, parfois, l’homme et l’animal confrontés à une agression peuvent réagir de la même façon. L’animal attaqué reste figé, puis se redresse pour attaquer à son tour. L’homme, lorsqu’il est agressé, adopte le même comportement. Grâce à des manœuvres d’intimidation, il agit par réaction de substitution et détourne son angoisse de l’affrontement et son issue incertaine vers un autre objet. Par exemple, taper du poing sur la table, tout comme le taureau gratte le sol avant sa charge. Dans les deux cas, aucun n’attaque directement ; c’est la phase de l’intimidation. Les grands maîtres d’arts martiaux ont établi la plupart des techniques de combat à partir de l’observation des combats d’animaux, ensuite théorisés ; ils ont ajouté des principes énergétiques régis ...