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Nommer le Qi

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La gravité du souffle

Que dire du Qi ? Comment le nommer ? Le traduire ? Une proposition miraculeuse…

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao spécial hors-série n°6 : Qi Gong, art de santé
Extrait du dossier : Le Qi Gong, c’est quoi ?
Nb de pages : 1

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Descriptif

Quand Newton a découvert la gravité, son problème était moins de la calculer que de la baptiser. Quel nom donner à cette réalité dont la particularité est d’être invisible, impalpable et continuellement à l’œuvre ? Il a finalement opté pour un mot vague, dérivé d’un neutre pluriel latin : « force » ! C’était bien trouvé car ce mot, qui est toujours sans véritable définition précise (« puissance d’action physique » lit-on dans le Petit Robert) a le grand avantage d’être parlant pour tout le monde.
Quand l’Occident a découvert le Qi des Chinois, le même type de difficulté s’est posé. Comment dénommer cette chose, aussi universelle et aussi imperceptible que la gravité ? Par quelle expression traduire Qi, un idéogramme, qui dans sa langue d’origine peut prendre des dizaines de significations différentes ?
Le plus souvent en français on parle de « souffle » ou d’« énergie ». Ce n’est pas idéal, dans la mesure où ce sont des formulations si utilisées qu’elles masquent souvent plus qu’elles n’éclairent, chacun y projetant ce que bon lui semble, mais comment faire autrement ? Quels termes employer pour dire ce travail fugace que l’on sent sourdre et s’insinuer de plus en plus profondément en soi chaque fois que l’on pratique le Qi Gong ? Quels mots utiliser pour expliquer à l’esprit cet invisible agissant que notre corps sait parfaitement comprendre, au sens propre cum prendere : « prendre en soi ». On ne va quand même pas parler de « miracle » ! Et pourquoi pas ?
Il suffirait pour cela de dépasser le côté spectaculaire d’un certain Qi Gong, d’aller au-delà de l’aspect mirobolant du miracle (un mot qui vient du latin mirari : « s’émerveiller ») et de s’en tenir à la formulation originale des Évangiles. Emilie Rauscher rappelle justement que Mathieu, Marc et Luc utilisent le terme grec de dynameis qui veut dire : « force » ; et Jean, celui de ergon qui signifie : « travail, œuvre » !
Finalement, n’est-ce pas ce qui évoque le mieux l’effet du Qi Gong ? Une force (Qi) qu’on met à l’œuvre (Gong), une intensité qui dynamise, un élan qui n’est ni complètement physique, ni uniquement spirituel mais qui, s’enracinant dans les deux, renoue la complicité entre chair et esprit.
Inhérent à la vie comme la gravité l’est à la matière, le Qi est un miracle ...

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