La « Totale écologie » ou rien !

Aujourd’hui, on ne peut plus parler d’écologie sans que l’individu s’unisse en pleine conscience, intégralement, au cycle de la vie. C’est pour nous la voix ultime de la « Totale écologie » : l’engagement sans réserve de tout notre être. Car nous ne pourrons pas faire l’économie de l’alchimie de notre propre corps-terre, de mettre de l’ordre et de tirer le clair de l’obscur dans le terreau de nos pulsions, de nos émotions et de nos pensées.

Rien ne peut en effet, et ne pourra, remplacer l’accomplissement de cette œuvre titanesque, parfois celle de toute une vie mais ô combien essentielle à la cohésion et à l’avènement de notre humanité. Car il nous semble vain d’essayer d’agir à « coups » de volonté sur notre propre corps, le corps de la terre, le corps social ou sur les corporations idéologiques. De bonnes et sincères résolutions ne suffisent plus, il nous faut aujourd’hui acter, simultanément, en nous et autour de nous.
Nous avons déjà eu 2009 et bientôt 2010 années depuis la naissance du Christ pour réussir cela, sans parvenir à trouver cet équilibre harmonieux… Et nous finissons par douter de sa possible réalisation.

Et pourtant… Pourtant quelque chose me donne à croire que réunir ces trois espaces : les pulsions vitales, les émotions et les pensées, en nous et pour nous-mêmes, nous donnerait une vision non fantasmée, c’est-à-dire moins projective de nos désirs, de nos névroses et de nos « démons ». Pouvoir mettre en plein jour nos zones d’ombres et nos angles morts, faire la paix avec nos pulsions, nos émotions et nos pensées nauséabondes, parfumées et/ou travesties. Mettre du chaud là où c’est froid, mettre du froid là où ça brûle et du chaud-froid là où c’est tiède.

Car c’est cette alchimie incontournable que nous devons réaliser pour aborder ce changement radical dans notre plus grande nudité, sans détours, sans haine, ni complaisance. Pour ne pas nous terrer dans la culpabilité, mais nous enraciner dans la prise de responsabilité de nos états, quels qu’ils soient. Et quelle que soit la perception de ces états aux prises dans notre vie d’aujourd’hui — qu’ils nous viennent tout droit du transgénérationnel ou d’ailleurs — pour enfin oser acter l’évident, c’est-à-dire le changement qui s’impose.

Tous ces mille et un ajustements, ces grands-petits bouleversements feront de nous et nous placeront alors comme souverains de nos pulsions, de nos ...