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L'acte de peindre

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Sur les traces de "Citrouille Amère"

Connaissez-vous le nom de Shitao ? Autrement appelé « Citrouille Amère » ? C’est tout simplement l’un des plus illustres penseurs de la calligraphie et de la pensée taoïste…

Par Isabelle Martinez



Extrait de la revue : Génération Tao n°55
Nb de pages : 2

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Descriptif

Il y a maintenant bien longtemps, bien avant ma rencontre avec le Taoïsme, j’avais été attirée dans une librairie de musée par un livre anonyme perdu au milieu de tant d’autres. Peut-être l’illustration de sa couverture, une encre représentant un paysage par quelques traits de pinceaux, simples et vertigineux, avait en quelque sorte hypnotisé mon regard affûté d’art moderne. Cette image saisie par des lignes et touches libres, à l’égal des arabesques de Matisse ou bien entre autre de Dufy, m’arrêta particulièrement par la légende de l’ouvrage : Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère(1). Citrouille Amère ? me dis-je, quel drôle de nom… Ce fut ma première rencontre avec celui connu en tant qu’artiste sous le nom de Shitao (1642-1707), moine et peintre érudit chinois, insufflant dans ses mots l’essence universelle du Tao dans un acte : « L’acte de peindre ».

L’unique trait de pinceau
Par le moyen de l’Unique Trait de Pinceau, l’homme peut restituer en miniature une entité plus grande sans rien en perdre : du moment que l’esprit s’en forme d’abord une vision claire, le pinceau ira jusqu’à la racine des choses. (Shitao)
Le simple trait est le premier exercice d’un enfant qui apprend à écrire, à dessiner ou bien à peindre. Mais dans certaines traditions, comme en Chine ou au Japon, il est l’aboutissement d’un grand peintre ou d’un calligraphe. L’unique trait de pinceau tel que le défini Shitao réunit en lui toutes les formes, les métamorphoses et les subtilités de l’art. Il est la forme élémentaire dont dispose le peintre. Les autres formes n’en sont au fond que des variantes : plonger dans un état, au cœur de l’élan intérieur des éléments d’un paysage pour en extraire un essentiel dans un rendu global et elliptique, que cela soit d’après nature, en saisissant le sens caché des apparences ou bien en restituant le caractère expressif de la forme peinte.
Cet état de réceptivité du peintre, ce regard posé sur un ensemble, l’imprègne du rythme « spirituel » et « primordial ». Les traits qu’il trace et nuance se font intermédiaires et embrassent l’universalité du vivant dans l’univers des formes. Shitao définit cette réceptivité comme source originelle de la créativité ; elle ne peut être précédée de la connaissance, filtre, calque et limite à l’état de Nature, antérieur à la culture, à l’histoire et aux civilisations : En ce qui concerne la réceptivité et la connaissance, c’est ...

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