Amap & Jardins de Cocagne

Par les temps qui courent, avec la biodiversité, l’usure des sols et la relocalisation, il devient essentiel de bien faire attention à ce que nous avons dans nos assiettes. Il ne s’agit plus simplement de l’aspect de la nourriture, mais aussi de son histoire. Quel est ce fruit, ce légume qui est dans mon assiette ? D’où vient-il ? Dans quelles conditions a-t-il été sélectionné, planté, traité, élevé, arrosé, empaqueté, transporté ?
Le pic pétrolier entraîne une attention particulière portée au transport de nos fruits et légumes : faire attention à bien manger des légumes de saison, par exemple éviter de manger des avocats qui viennent du Pérou. La biodiversité étant en danger, il faut également porter notre attention sur le respect de la nature, la façon dont nos aliments sont traités, le respect de la terre grâce à la biodynamie, aux jachères et autres procédés qui tendent à disparaître dans les cultures intensives. Enfin, manger une salade bon marché d’Andalousie une fois que l’on connaît les conditions de travail dans lesquelles elles sont produites n’est plus non plus une solution envisageable. Alors quelles solutions s’offrent à nous pour nous nourrir en toute tranquillité en respectant la Terre et le vivant, en respectant l’humain qui les prépare comme les contraintes liées à nos excès de pollutions énergétiques ? Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de deux solutions simples : les AMAP, Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, puis les Jardins de Cocagne. On les appelle circuits courts, car elles minimisent le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, c’est ainsi qu’elles recréent du lien et rapprochent les Hommes tout en apportant de la transparence.

Les AMAP
Une AMAP représente un contrat entre un producteur qui se lance dans la démarche bio et un groupe de consommateurs. Le contrat varie selon le producteur, la saison, le nombre de consommateurs, il peut s’agir aussi bien de légumes, de fruits, de produits laitiers comme de viande. Ainsi, de manière périodique, le producteur fournit des paniers réalisés grâce à une agriculture biologique, avec des fruits et des légumes de saison et des méthodes agronomiques soucieuses de l’homme et du vivant. Le prix est décidé de manière équitable, pour quà la fois le producteur rentre dans ses frais et que cela reste abordable pour les consommateurs. Chaque semaine, la composition du panier varie et c’est ainsi au consommateur de découvrir ce qui est présent ...