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L’école buissonnière

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Un contact plein et brut avec la nature par Arnaud Mattlinger

La nature a quitté les bancs de l’école. Alors, comment retrouver le chemin de l’école buissonnière pour réveiller tous nos sens ?

Par Arnaud Mattlinger



Extrait de la revue : Génération Tao n°70
Extrait du dossier : QUELLE ECOLE POUR NOS ENFANTS ? - De l'éducation à la transmission.
Nb de pages : 2

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Descriptif



Avez-vous déjà demandé à un enfant ce qu’il imagine quand il entend l’expression « faire l’école buissonnière » ? Là où le sens commun a dérivé pour en faire le synonyme d’absentéisme, mon fils aîné qui découvre cette expression s’imagine volontiers faire l’école avec son maître ou sa maîtresse à ciel ouvert, dans la forêt où les chaises, les bancs et les tables auraient été construits en bois par leurs soins. Une sorte de contact plein et brut avec « la nature ». Seulement, voilà, de nos jours, l’éveil que procure ce contact ne fait pas partie des grilles d’évaluation, et pour cause…


Urbanisation croissante et nature perdue

La situation actuelle ? Le gris de nos villes. Du bitume et du béton à tout va. Malgré les parcs, notre environnement urbain a énormément changé depuis un siècle. Beaucoup d’enfants pouvaient alors flâner dans les buissons sur le chemin de l’école. Il me suffit d'interroger ma mère pour entendre qu’à la place des immeubles, il y soixante ans à peine, la campagne se trouvait à cinq kilomètres des portes de Paris ! Là où les chemins de l’école traversaient les prés et les bosquets au détour d’une maison, aujourd’hui, murs, grilles, portails fermés et propriétés privées bordent les trottoirs en ne laissant aucun espace pour la digression… en clôturant l’imaginaire. On en arrive même à des inepties surprenantes au point qu’une enfant demande à un animateur en voyant des travaux à côté de l’école : « Pourquoi y’z ont mis de la terre sous la route ? » (histoire authentique). De fait, le contexte traditionnel de l’école renforce ces caractéristiques par une recherche de l’ordre, un recours systématique à la pédagogie magistrale et une approche analytique institutionnalisée.


Contexte légal et légaliste

Jusque dans les cours de récréation, cette vérité urbaine déborde, poussée par un contexte légaliste et outrancièrement hygiéniste. De nos jours, les dispositions légales pour la protection de l’enfant font que les arbres (s’il y en a dans les cours) sont cerclés d’un revêtement caoutchouté importé des aires de jeux. Une raison à cela ? Certainement pas prévenir la chute d’un enfant̀ qui monterait à l’arbre. Son essence est trop bien choisie et il est trop bien entretenu pour permettre à l’enfant d’espérer atteindre la branche la plus basse ! Les revêtements caoutchouc remplacent les grilles en fonte et recouvrent le peu de terre encore visible pour éviter ...

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