Descriptif
Les parcs de nos villes voient fleurir toutes sortes de pratiquants. Un phénomène qui ne s'arrête pas à la France mais qui investit l'ensemble de l'Europe. Mais pourquoi fait-on du Tai Ji Quan ? Nouvelle aspiration de notre société moderne vers plus de bien-être ? Compensation ? Nécessité existentielle de faire le lien entre le corps et l'esprit ? Exploration de soi ? Est-ce plus simplement pour approcher une civilisation millénaire par un de ses arts traditionnels ? Pourtant la Chine elle-même n’a pas toujours eu une attitude bienveillante vis-à-vis de cette "tradition" (certains maîtres ont dû choisir l’exil pour pratiquer leur art librement), et le regain d’intérêt actuel pour ces arts internes est associé à des motivations économiques évidentes. Et, tout comme il ne suffit pas d’être (ne serait-ce qu’un peu) chinois pour atteindre une bonne qualité de pratique du Tai Ji Quan, de même on peut être non-chinois et pratiquer excellemment !
La quête du bien-être
Est-ce simplement parce que c’est devenu "à la mode" ? Et alors, pourquoi cette mode, la Chine après l’Inde, le Taiji Quan après le Yoga ? Pour nos contemporains citadins, stressés, et dont le corps, "oublié" dans l’existence et la sensation (mais pas dans l’apparence extérieure !), recherche bien-être et relaxation, écoute et ouverture d’esprit ? Pour certains, il peut sembler que la pratique est un peu sectaire, peu tournée vers les autres, voire dogmatique… A chacun, s’il a le choix, sa découverte…
L'Europe du Taiji
J’ai profité des derniers mois, où mon travail était moins prenant qu’auparavant, pour réaliser certains de mes rêves : j’ai enfin pu voyager, partir rencontrer les autres… Ainsi, j’ai approché l’Europe du Taiji "en formation", partiellement, bien sûr, mais de manière ô combien instructive. J’ai pu expérimenter l’hospitalité chaleureuse des Européens, que ce soit en Russie, aux Pays-Bas, à Milan, à Béziers ou dans les Vosges.
A chaque pays sa manière de pratiquer
Les voyages forment peut-être la jeunesse (pour moi c’est un peu tard !), et en tout cas, l’humanité. En goûtant l’hospitalité des uns et des autres, j’ai aussi découvert d’autres modes de vie, d’autres soucis et d’autres plaisirs. Lors de rencontres et de championnats, j’ai vu qu’en Angleterre, c’est plutôt l'aspect martial et externe qui a les faveurs du public ; en Russie, dans des conditions de vie plus rudes, c’est non seulement la santé qui est recherchée par la pratique du Taiji, mais aussi un réel art martial, et un chemin ...