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Laissons vivre la magie…

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Nous courons partout, dans tous les sens vers nulle part.

Connaissez-vous ce conte soufi de l’homme qui cherchait Dieu ? Il chercha dans toutes les terres, traversant mers et déserts. Des siècles durant, Jusqu’au jour où il arriva devant la porte de sa quête. Sur le bois béni était gravé en lettres rondes et sim

Par Nadia Hamam



Extrait de la revue : Génération Tao n°15
Nb de pages : 1

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Descriptif

Connaissez-vous ce conte soufi de l’homme qui cherchait Dieu ? Il chercha dans toutes les terres, traversant mers et déserts. Des siècles durant, Jusqu’au jour où il arriva devant la porte de sa quête. Sur le bois béni était gravé en lettres rondes et simples : DIEU. Au moment de frapper, l’homme suspendit sa main ; depuis des siècles sa quête durait. Elle le réveillait les matins après l’avoir empêché de dormir les nuits. Qu’allait-il se passer maintenant ? Après avoir trouvé Dieu, il n’y aurait plus rien à chercher. Il se ravisa alors, retira ses chaussures, et sur la pointe des pieds, sans faire le moindre bruit et dans la terreur que Dieu sente sa présence, il s’enfuit. Depuis, l’homme court partout, dans tous les sens vers nulle part, le plus loin possible de la porte de Dieu. Il court les chiffres, il court les mots, il court les droites, il court le refus, il court l’absence. Il bâtit des hautes cités pour pouvoir courir plus vite dans moins d’espace, tel un hamster. Je circulais dans ces univers anguleux, mal à l’aise. Les yeux rivés au sol, mais pas tout à fait sur terre. La tête dans les nuages, mais je ne trouvais pas d’air. C’était comme errer tel un fantôme, parmi d’autres fantômes dans une ville illusoire. Hypnotisée, absente. Etrange, cette sensation de vie volée. Je devais bien pouvoir la trouver quelque part tapie dans un coin de nulle part, la vie, cette fameuse substance. Cela fait longtemps que je la traque. J’ai tout essayé. Je l’ai surveillée, amadouée, je lui ai tendu des pièges, je l’ai négociée ; je lui ai même menti. Mais, la coquine, elle nous connaît. Pourquoi reviendrait-elle, pour encore se faire chasser ? Alors je la regarde. Je l’écoute, je la sens, mais pas trop fort pour ne pas nous effrayer. Je la guette, l’interroge, lui sourit. Je la respire. Et parfois, quand je suis vraiment silencieuse, elle me parle. Cette nuit, elle m’a dit : Malheureux, vous avez brûlé la magie, avant de m’emporter dans son souffle pour me raconter. Elle m’a dit les bûchers, elles m’a dit les mensonges. Elle m’a montré ces femmes jugées pour les soins qu’elles avaient prodiguées. Elle m’a montré ces casques de fers fabriqués à l’intention des bavardes trop inspirées. Elle m’a frayé le chemin dans les plis de draps où les viols étaient bénis ou ...

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