Descriptif
A la lumière de la culture énergétique, entre l’Afrique et l’Asie se dévoilent progressivement des parallèles qui ne demandent qu’à être explorés. Alors que la plupart des ethnologues continuent d’appliquer des concepts intellectuels pour interpréter ce qu’ils voient des diverses cultures, la sensation du Tao aide à pénétrer les subtilités énergétiques qui imprègnent les arts et coutumes africains de tradition orale. Une manière plus charnelle de ressentir les échanges rythmés entre le son des terres, la danse des corps humains et le fluide des ancêtres. KABORE Moussa, élève sorti du Centre National d’Art de Ouagadougou (Burkina-Faso), s’affirme à 33 ans comme un des grands scupteurs de l’Afrique moderne. Artiste novateur, il revisite et libère les traditions africaines par de nouvelles techniques. C’est ainsi qu’il utilise une fonte de qualité, qu’il patine ses sculptures avec des moyens modernes, obtenant des verts transparents, des bruns translucides, des bronzes aux reflets anciens, parfois rugueux, que viennent contraster des éclats brillants. Dans sa quête de métissage entre les traditions africaines et les goûts esthétiques européens, Kabore Moussa a donné forme à des sculptures en bronze qui dégagent une grande expressivité, et dont les mouvements rappellent la géométrie du Taï Ji : spirale, ondulation, sphère, jeu entre vide et plein, mouvements et gestes continus, serpentement... Kabore Moussa serait-il devenu taoïste sans le savoir ? ...