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Michel Odent

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« Mammalieniser la naissance »

Pionnier dans son engagement pour offrir l’environnement le plus propice à la naissance, le Dr. Michel Odent nous partage ses plus récentes réflexions.

Par Delphine Lhuillier , Michel Odent



Extrait de la revue : Génération Tao hors-série n°5 : Naître aujourd’hui
Extrait du dossier : Accompagner la naissance
Nb de pages : 2

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Descriptif

GTao : Comment nous partageriez-vous aujourd'hui votre parcours ?
Michel Odent : Je suis à l’origine un chirurgien éduqué au cours des années 1950, c’est-à-dire à l’époque où la technique moderne de césarienne (dite « segmentaire ») s’est soudain développée. Avant cette décennie, l’opération était si hasardeuse qu’elle était un dernier recours dans des situations extrêmes. C’est pourquoi la plupart des accoucheurs de l’époque n’avaient aucune formation chirurgicale. Ils devaient faire appel au chirurgien si « la voie haute » leur semblait bénéfique. C’est ainsi que je me suis familiarisé avec cette merveilleuse nouvelle technique, en particulier lors de mon service militaire en 1958-1959. Ayant été affecté à l’hôpital de Tizi-Ouzou (Kabylie), j’y ai pratiqué toutes sortes de chirurgie d’urgence, y compris les césariennes.

GTao : Comment en êtes-vous arrivé à vous consacrer à la maternité ?
M. O. : Lorsque j’ai été nommé chirurgien de l’hôpital public de Pithiviers, en 1962, il y avait dans cet hôpital une petite maternité (200 naissances/an). Les deux sages-femmes m’ont accueilli avec enthousiasme, parce que je connaissais la nouvelle technique de césarienne. J’ai ainsi été impliqué dans l’activité de cette maternité, en m’efforçant surtout d’aider les sages-femmes à remettre en cause ce qu’elles avaient appris à l’école. Petit à petit nous avons essayé « d’amener la maison à l’hôpital ». Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est ainsi qu’un jour nous avons osé transformer une salle d’accouchement conventionnelle en une petite salle de naissance « comme à la maison » (la « salle sauvage »). A la même époque, nous avons acheté un piano, et invité les femmes enceintes à se familiariser avec les lieux et les membres de l’équipe en se réunissant le mardi soir pour chanter. Nous avons aussi acheté une piscine gonflable de jardin, afin d’éviter l’usage de médicaments dans les cas d’accouchements longs et difficiles : l’immersion dans l’eau à la température du corps est une façon de réduire les taux d’adrénaline (l’adrénaline est ce qui bloque les accouchements).
L’effet de toutes ces remises en cause est qu’à partir de 1977 nous avions environ 1000 accouchements / an… pour six sages-femmes et moi-même. C’est ainsi que j’ai été obligé de me consacrer presque entièrement aux questions relatives à la grossesse et à l’accouchement.

GTao : L’environnement est pour vous essentiel.
M. O. : En 1985, à l’époque de la naissance de ...

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