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Geste martial et calligraphique

article

La poésie du mouvement

Rythmes, variations des traits, élan des sens, la calligraphie est le lieu d’une expression riche à tous les arts du mouvement.

Par Arnaud Mattlinger



Extrait de la revue : Génération Tao n°42
Extrait du dossier : De la calligraphie du geste à l’écriture martiale
Nb de pages : 3

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Descriptif

Pour les artistes chinois, la distinction entre la poésie, la calligraphie et le geste corporel, qu’il soit dansé ou martial, n’existe pas vraiment. « Calligraphie » est issu du grec kallos-graphos, littéralement, « beau-écrire ». « écrire » signifie « tracer des signes (caractères, lettres, chiffres, idéogrammes…) ». L’art martial, l’écriture gestuelle des arts martiaux, spécifiquement dans le Wushu est esthétique. Rapprocher le geste martial du geste calligraphique, c’est sans doute permettre de comprendre par analogie les principes que l’on retrouve dans l’une et l’autre des expressions artistiques.

De l’académisme au mouvement
Il existe caricaturalement deux façons de pratiquer la calligraphie.

Des lettres bien construites
La première consiste en la belle écriture : des lettres biens construites, régulières, à l’inter-lettrage métronomique et au corps parfaitement maîtrisé, des paragraphes de textes ou quelques caractères mis en valeurs pour leurs silhouettes et leur esthétisme. Un travail d’orfèvre. Cette approche est en quelque sorte l’académisme de la calligraphie, qu’elle soit latine, arabe ou chinoise : chaque caractère prend une place centrale dans un carré. Tous les carrés d’une phrase étant parfaitement de même taille et parfaitement alignés. Dans ce contexte, l’orthodoxie est de mise, les caractères sont composés de plusieurs traits posés dans un ordre précis (ductus en calligraphie latine). Les règles et l’architecture des caractères sont les critères d’appréciation esthétique primordiaux. De cette pratique sont nées des typologies de caractères qui sont devenues par la suite les typographies d’imprimeries, les polices de caractères. Cet académisme repose sur une volonté mentale de rendre l’écriture esthétique, pour palier à l’irrégularité de l’écriture banale, quotidienne. Nous développons en effet chacun/chacune une adaptation à l’écriture qui fait que notre écriture est un reflet de notre personne. C’est la base de la graphologie. Pour palier à ces adaptations qui sont subjectives, la calligraphie académique établit des règles qui standardisent la construction des caractères et l’esthétisme. Pour ce faire, elle n’hésite pas à contrarier l’élan naturel (une lettre se fait d’un trait) pour affirmer une structure et une hiérarchie gestuelle (une lettre est construite par deux ou trois traits dans un ordre précis). L’accumulation des règles réduit considérablement
l’expression de l’artiste.

Délier l’écriture
La deuxième consiste à délier l’écriture, la sortir de sa monotonie utilitaire, celle de la communication pour la faire entrer dans une dimension plus universelle, celle de la communion. Il n’est pas besoin de connaître la langue ni même ...

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