Descriptif
Le féminin sacré incarne l’expérience de se sentir une femme entière, dans toutes ses dimensions, des plus charnelles aux plus spirituelles, reliée à tout ce qui l’entoure, à la nature, à la société dans laquelle elle vit, aux hommes, esquisse d’une autre humanité guérie, ensemble. Quand nous cocréons cette culture guérie qui soutient le féminin sacré, nous guérissons le féminin blessé par le patriarcat. Et quand nous guérissons le féminin blessé, nous guérissons le masculin blessé. Car l’histoire du féminin blessé est aussi l’histoire du masculin blessé ; cela ne concerne pas que les femmes, cela concerne chacun d’entre nous dans notre société, cela nous concerne tous. Redonner, retrouver les dimensions sacrées de la féminité (de la menstruation, de l’accouchement en conscience, en honorant la naissance, les premières règles, la ménopause et la mort), c’est redonner sa dimension sacrée à la vie. C’est se souvenir de la sagesse des cycles et rétablir l’équilibre entre masculin et féminin, ensemble et séparément.
Les cercles de femmes
Je me souviens… Il fut un temps où les femmes naissaient, vivaient et agissaient au sein de « cercles de femmes ». C’était tout simplement un mode de vie où chaque femme, par le simple fait de sa naissance en tant que fille, recevait cette conscience, cette connaissance d’être. En tant que petites-filles, elles observaient leurs mères, leurs grands-mères et toutes les autres femmes de leur tribu agir, « transformer », prendre soin du quotidien à chaque instant ; être là pour les autres femmes, avec instinct et savoir ; accueillir, partager, accompagner les naissances et les autres temps de la vie, honorer les aînées ; prendre soin de leur vie spirituelle en « marchant » un chemin de sagesse, de souveraineté et de beauté dans leur expression unique d’être femme au sein de leur clan, de leur communauté, avec les hommes.
Au temps des premières règles, les premières « lunes », les jeunes filles étaient honorées et initiées, accueillies au sein de cette vaste « lignée de femmes », prêtes à recevoir dans leurs propres cœurs l’ancienne sagesse héréditaire de toutes les femmes qui avaient marché avant elles, sagesse des « lunes » et de leurs énergies créatrices, sexuelles et spirituelles. Puis, tout en vivant leurs temps de femme, mère et grand-mère, les voix des ancêtres les appelaient parfois et continuaient à chuchoter à leurs oreilles des sagesses de savoir, de vérité, d’intuition, de guérison, de sage-femme, toute cette connaissance qui leur permettait de « marcher ...