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Aux origines de la liberté

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Les idéogrammes zì et yóu

Cyrille Javary nous éclaire sur la notion de « liberté » : ses origines et sa signification qui diffèrent selon l’histoire des peuples d’Orient et d’Occident.

Par Cyrille J. D. Javary



Extrait de la revue : Génération Tao n°61
Extrait du dossier : LES VOIES DE LA LIBERTÉ
Nb de pages : 1

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Descriptif

La liberté, une idée qui nous est si familière que nul ne s’étonne de la voir éclairer l’entrée du port de New York ou bien guider le peuple de Paris sur les barricades en 1830 dans un tableau de Delacroix partiellement reproduit sur l’ancien billet de 100 F. Et comme bien des choses qui nous sont familières, nous sommes parfois bien en peine pour les définir précisément. Surtout que le mot lui-même, qui ne semble rattaché à aucune racine usuelle, ne nous est pas d’une grande aide. 

Une ascension sociale
En fait, la liberté, qui est aujourd’hui un sujet philosophique et un idéal politique, était jadis une ascension sociale. Le mot dérive en effet d’une vieille racine indo-européenne, leudh, qui désignait le fait d’être délivré du servage. Dans l’Europe féodale, les serfs (un mot qui vient en droite ligne du latin servus : esclave) étaient des « manants » (de manere : demeurer) : ils étaient attachés à la terre qu’ils cultivaient pour le seigneur qui la possédait. Si ce dernier la vendait, les manants faisaient partie du lot, ils changeaient de maître, pas de statut. Mais le seigneur avait aussi le pouvoir d’affranchir ses serfs, c’est-à-dire de leur permettre de s’installer où ils voulaient. A l’époque des Francs, ils étaient encore appelés des « leudes », c’est-à-dire des gens libérés. Quand la Révolution française mit fin au régime féodal, l’idée de liberté prit un tour nouveau. Dans la devise républicaine, sa place affirme que désormais contraintes et devoirs ne peuvent venir que des lois établies par l’Assemblée nationale librement élue par le peuple.

« Ce qui a pour origine soi-même »
En Chine, l’idée de liberté, donc le mot qui l’écrit, est beaucoup plus récente. Non parce que la société féodale ancienne n’ait pas connu d’esclaves, il y en avait à profusion, ni que la société impériale n’ait pas connu la vente de femmes et d’enfants (on y avait recours en période de famine il y a encore à peine un siècle) mais jamais il n’y avait eu l’idée qu’il put être légitimement sorti de l’état de servage domestique (qui avait encore cours, par exemple au Tibet, il y a une soixantaine d’années). 
L’idée que nous nous faisons de la liberté est en réalité assez étrangère à la Chine traditionnelle ; et d’ailleurs le binôme qui aujourd’hui la désigne : zìyóu, continue à paraître fort étrange à beaucoup de Chinois. ...

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