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La cérémonie du thé

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A la confluence de la Chine et du Japon

Le thé, d’origine chinoise, a suivi un long parcours depuis plus de 5000 ans. Ce sont les bonzes japonais qui le ramenèrent sur l’île. Voyage dégustatif…

Par Grégoire Noyelle



Extrait de la revue : Génération Tao n°47
Extrait du dossier : Arts d'Asie : de la Chine au Japon
Nb de pages : 1

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Descriptif

Au départ, le thé fut considéré comme un médicament. Il était à ce titre utilisé dans la pharmacopée chinoise. Peu à peu, cette denrée rare réservée à l'élite, deviendra la boisson principale de toute la Chine et marquera profondément la culture. Le thé deviendra source de taxes, de plaisirs et de pouvoirs magiques. Durant la dynastie Nanbei (420-590), le bouddhisme favorisera sa propagation. Rapidement, les bonzes ont su utiliser l'effet stimulant du thé pour la prière et la méditation. Ainsi, des plantations se développent de plus en plus autour des temples. Sous cette protection religieuse, cette boisson atteindra un nouveau développement avec de nouvelles variétés, de nouveaux instruments et plus de pertinence dans les usages thérapeutiques.
Quelques siècles plus tard pendant la dynastie Song (960-1127), les bonzes japonais ramènerons dans leur pays, avec l'enseignement du bouddhisme, des graines de théier et les modes cérémoniels pour le boire. L'école bouddhique japonaise, le Zen, intégrera complètement l'art de préparer le thé comme pratiques religieuse. Chaque mouvement est rigoureusement codé et ce, malgré la simplicité que sous-entend le nom donné à la cérémonie : Chanoyu ou littéralement, « eau chaude pour le thé ». C'est tout l'art de toucher l'absolu dans les gestes « simples » du quotidien. Plusieurs arts sont alors intimement liés à cet univers : l'art du jardin, la calligraphie, l'art floral, la tenue vestimentaire et les mets.
C'est dans un autre cadre que se développera la cérémonie chinoise dite du Gong Fu Cha ou Art de maîtriser le temps. Elle apparaît sous la dynastie Ming (1368-1644) dans le sud de la Chine. Tout se concentre autour du thé (Wulong ou Pu Er), de la théière et du temps d'infusion. La qualité des mouvements ne se distingue pas dans la forme (comme au Japon) mais dans la rapidité et la fluidité. La finalité de la cérémonie chinoise se rapproche beaucoup plus de l'art de goûter le vin : complexité du goût, longueur du parfum (pour les Wulongs). La réussite est intimement liée à la présence que chaque participant développe autant dans l’art de goûter que dans l’art de stopper l’infusion au bon moment, pour celui qui guide la cérémonie.
Au final, le parcours du thé continue et les influences entre le Japon, la Chine et Taiwan sont bien vivantes. La Chine s'inspire actuellement de la tradition japonaise pour coder les gestes du Gong Fu Cha afin de ...

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