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La métamorphose de la violence

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Troisième volet

Les auteurs de "La métamorphose de la violence par l’art de Sumikiri", Jean-Daniel Cauhépé et A. Kuang, nous expliquent dans ce troisième volet les correspondances et les divergences entre la pratique de l'aïkido et le taoïsme.

Par Dominique Radisson , Jean-Daniel Cauhépé



Extrait de la revue : Génération Tao n°20
Nb de pages : 1

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Descriptif

Gtao : Je souhaiterais vous poser une question générale. Quels rapports, s’ils existent, unissent l’Aïkido tel que vous le concevez, par l’Art de Sumikiri, et le Taoïsme ?
Jean-Daniel Cauhépé et Ailing Kuang : Celui qui pratique correctement le Bagua Zhang, le Tai Ji Quan, ou tout art taoïste (Qi Gong, Dao Yin) fait de l’Aïkido au sens littéral du terme. Il n’y a pas de différence de nature, ni de pratique. Toutefois, dans l’art de Sumikiri, il existe une différence avec les voies taoïstes, c’est l’aspect de voie sociale. Le Tao, dans son essence, ne dédaigne pas les voies sociales, mais lorsqu’on est dans le Tao, les choses s’opèrent naturellement, l’altérité est toujours gratifiante. Dans notre monde, il en est autrement ! L’Art de Sumikiri met l’accent sur l’autre, alors qu’en général, les méthodes taoïstes sont des pratiques souvent solitaires, une manière de se centrer, exception faite des Tui Shou (poussées de mains) trop souvent délaissés. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas là d’une critique, mais d’un constat de différenciation. L’Art de Sumikiri est un jeu subtil "corps/esprit, soi-même/autres". Si l’on pratique bien l’Aïkido, on ne peut détester son prochain. On apprécie l’autre quelle que soit sa race, sa typologie, sa morphologie. On accepte l’autre avec ses émanations physiques et mentales. C’est une éducation à l’autre au-delà de l’analyse, un immense champ d’ouverture, de progrès, de tolérance et d’acceptation.Les arts taoïstes correspondent particulièrement à l’esprit chinois, dans le sens où il n’y a pas besoin de souligner la dimension sociale, car celle-ci est inclue dans le tissu culturel. Quand on pratique les arts taoïstes en Occident, on n’importe pas le tissu culturel asiatique. Dans cette perspective, la pratique risque la dérive ou l’appauvrissement. L’Art de Sumikiri possède de fortes résultantes sociales, c’est même l'un des fondements de notre enseignement. Au-delà de la mise en scène convenue du Tatami, il faut appliquer les fondamentaux de notre pratique à tous les domaines de notre vie, sociale, professionnelle, affective et familiale. Enfin, par souci d’honnêteté, n’oubliez pas que Morihei Ueshiba a fait un trait d’union entre Extrême-Orient et Occident. Sans l’apport de la culture et de la façon de penser occidentales dans sa démarche, il n’y aurait pas eu cet effort de recherche, d’analyse, au bon sens du terme. Ueshiba a ouvert un pont au niveau universel ; il a cassé son armature culturelle première pour s’ouvrir à tous.

Gtao : ...

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