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L’état de transe

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Sortir des sentiers battus

Personnalité au parcours atypique : pratiquant, enseignant, universitaire… explorateur, Eric Caulier nous invite à prendre conscience de l’importance de l’état de transe et de l’imagination créatrice dans la voie des arts martiaux dits « internes ».

Par Eric Caulier



Extrait de la revue : Génération Tao n°60
Nb de pages : 3

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Descriptif

Le taijiquan, le xinyiquan et le baguazhang stimulent la circulation du qi. Dans le milieu des arts martiaux, tout autant que dans les domaines du mieux-être, le fait est couramment admis. Depuis quelques années, la valeur de « l’action qi » est en hausse, elle atteint aujourd’hui des sommets. L’énergie est devenue la bannière sous laquelle se rangent nombre de médecines alternatives. Nous éprouvons beaucoup de difficultés à prendre nos distances vis-à-vis du monothéisme : « un seul dieu cause de tout ». Tant que nous croirons à l’unicausalité et pratiquerons le réductionnisme, nous serons victimes des monopoles. Je reconnais l’importance de la petite et de la grande circulation ; j’enseigne diverses techniques respiratoires les favorisant. Cependant, je suis depuis longtemps un adepte de la pensée complexe et de la transdisciplinarité qui sont, pour moi, les pendants contemporains des visions taoïstes du monde. Cette focalisation sur le qi amène nombre de pratiquants et d’enseignants à négliger le travail postural et à occulter deux caractéristiques des arts internes qui me semblent fondamentales : l’imagination créatrice et l’état de transe. Mais en quoi sont-elles importantes ? Et pourquoi ont-elles été occultées ?

L’élan intérieur
Discipline du corps et de l’esprit, états de grâce. J’ai vécu une enfance heureuse à la campagne. J’ai commencé à pratiquer l’athlétisme à l’âge de dix ans. Mes professeurs ayant décelé mon appétit de connaissances m’ont encouragé à suivre des études classiques. A l’âge de quinze ans, j’étais champion et recordman de Belgique dans diverses épreuves de courses, sauts et lancers, sans entraîneur. J’expliquais nombre de matières scolaires à des camarades en difficulté. Je dépensais mon argent de poche dans l’achat de livres traitant de philosophie, d’histoire des religions, de yoga. J’essayais en autodidacte des techniques de méditation, de visualisation. Je vivais régulièrement des moments de communion, de grâce, d’extase au contact de la nature, dans la pratique du sport, de la méditation ou en me projetant dans des espaces géométriques multidimensionnels. Les honneurs de la réussite et tous les regards braqués sur moi me mettaient mal à l’aise. Je faisais les choses pour elles-mêmes, je répondais à un élan intérieur. Ces accès spontanés non compris et non maîtrisés au cœur de moi-même et des choses me procuraient des états de plénitude. De seize ans à vingt ans, je me suis spécialisé dans le lancer du marteau. J’ai répété des dizaines de milliers de fois le même geste : pieds à largeur des ...

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