Descriptif
Pour réaliser et entreprendre nos désirs, nous sommes prêts à tout, y compris faire endurer à notre corps les entraînements les plus durs. On n’hésite pas à l’écarteler pour gagner en amplitude articulaire et devenir plus performant. Et nous voilà le jouet animé par notre orgueil. Nous devenons des marionnettes.
Jusqu’ou s’enracine notre besoin de performance ?
Rêver d’un corps souple qui exécute des prouesses dignes des plus grands athlètes, danseurs, ou yogis. Ou même rêver de ne dormir que trois heures par nuit et travailler sans cesse pour devenir un véritable homme d’affaires reflète le besoin de «pousser» et de dépasser les limites de son corps. Certains poussent cette exploitation — qui devrait les métamorphoser — jusqu’à absorber des pharmacopées dopantes, et cela au risque de devenir des êtres «mutants». Tout cela pour que leur corps réponde à leur désir névrotique de performances. Mais qu’est-ce qu’est la souplesse ? Pour bien comprendre, ouvrons le dictionnaire (le petit Larousse) pour les définitions qui nous interressent, nous y trouvons :
Souple : qui se plie facilement, qui donne une sensation de légèreté et d’élasticité ; avoir un caractère souple, la gymnastique rend souple… Elasticité : propriété que possèdent certains corps de reprendre leur forme ou leur volume quand la force qui les déformait a cessé d’agir ; souplesse d’esprit, absence de rigidité ; élastique : se dit des mouvements d’un être vivant qui est souple et agile, qui a une démarche élastique… Laxité : état de ce qui est lâche, distendu… Après cet éclairage nous pouvons aborder et comprendre les différentes pratiques d’étirement…
Les différentes pratiques d’étirement
L’Etirement passif (photo n°1) : La laxité est l’un des résultats de la «souplesse» obtenue par un travail d’étirement dans des postures maintenues jusqu’à l’obtention d’un allongement ligamentaire et d’une amplitude articulaire. Malgré son effet antalgique et récupérateur, cette «souplesse» est souvent acquise au prix d’une perte de l’élasticité tendineuse qui entraîne une laxité pathologique et un temps de contractabilité musculaire plus long. Ce temps de réaction plus lent est à l’origine du risque de blessures telles que les entorses. C’est l’un des risques de la pratique d’un hatha yoga mal compris. L’étirement avec temps de ressort (photo n°2) : yi, er, san, si, wu ! un, deux, trois, quatre, cinq… Qui ne s’est pas un jour étiré sur cette douce mélopée, scandé vaillamment par nos professeurs ? Cette méthode qui échauffe ...