Descriptif
GTao : Pour commencer, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Victor Zalojnov : Je suis né dans une petite ville de Sibérie, dans la Taïga, avant de partir à Kémérovo. Alors, le destin a, pourrait-on dire, choisi pour moi que je devienne musicien ; mon instrument de prédilection étant le Baïan, l’accordéon russe. Ma pratique des arts martiaux a débuté à l’âge de 17 ans par le Judo, le Jujitsu, et le Karaté. Puis il y eut ma rencontre avec l’énergie interne à travers ma pratique du Nei Jia, qui n’est pas qu’une branche du Wushu, mais aussi un style à part entière. C’est un style très proche de celui pratiqué par les Ninjas. Et je me suis spécialisé dans le Djen Paï, qui est devenu l’école de ma vie. C’est là que j’ai continué à approfondir mes connaissances. C’est le style d’un oiseau mythique représentant un monastère taoïste. L’école était assez petite pour avoir préservé ses secrets. J’y ai pratiqué le Tai Ji Quan, ainsi que le Ba Gua Zhang, en essayant de percevoir les liens entre tous ces différents styles. Enfin, j’ai eu la possibilité de tester toutes ces connaissances, d’abord martiales, puis médicales.
GTao : Quand avez-vous commencé à enseigner ?
V. Z. : J’ai ouvert mon école en 1974 pour commencer à partager mes connaissances avec les autres. En 1984, on m’a donné la possibilité de travailler dans un Centre de Médecine Traditionnelle. J’y suis resté dix ans en tant que chef adjoint. Les médecins officiels et les médecins traditionnels (chamanes, guérisseurs) travaillaient là ensemble. J’ai pu assister aux recherches sur les liaisons concrètes entre ces deux domaines. En 1996, après dix années passées dans le Centre, je suis arrivé en France. J’ai été invité par Michel Sokoloff au Centre Trimurti pour animer des stages de chamanisme. Et je lui prodiguais des soins. Il nous a ensuite invités avec ma compagne à vivre chez lui à Paris. J’ai continué à travailler avec lui et à organiser notre vie française. Il nous a vraiment aidés à un moment où nous découvrions un pays totalement inconnu. Nous ne connaissions personne en France.
GTao : Vous avez été initié à la pratique du chamanisme sibérien ?
V. Z. : J’étais « chef chamane » dans le Centre de Médecine Traditionnelle. Au cours de mon évolution, j’ai, comme tous les chamanes, travaillé la maîtrise de l’énergie dans ...