Descriptif
INSPIR OU EXPIR ?
Dans la technique que vous pratiquez, l'accent est-il mis sur le moment ou le flux d'air entre dans les poumons, ou au contraire le moment où ce flux d'air sort des poumons ? Attention, cela n'a pas forcément à voir avec le geste qui est en train de se produire : certaines inspirations peuvent se faire avec des gestes qui semblent expiratoires, et certaines expirations avec des gestes inspiratoires… Vous vous rendrez vite compte que d'une situation à l'autre, cela peut être très différent, alors que l’on parle toujours de respiration. Dans de nombreuses techniques de relaxation par exemple, l'attention est portée sur le temps expiratoire, qui va accompagner le fait de se décontracter. « Respirer par le ventre », au contraire, sous-entend presque toujours inspirer par le ventre, alors que lorsqu’on parle à une femme qui accouche de respiration, parfois il s'agit bien d'inspirer — c'était le cas dans la fameuse respiration du « petit chien » dans les premières techniques d'accouchement sans douleur —, parfois il s'agit d'expiration —.
VOLUMES DE REPOS OU DE RESERVE ?
Que l'on soit dans l'inspir ou dans l'expir, observez maintenant l'amplitude du geste respiratoire : est-ce une amplitude qui correspond juste à une activité modérée, dite de repos, ou est-ce une amplitude qui va au-delà ? Dans de nombreuses respirations dont le but est l'oxygénation, non seulement on inspire, mais, plus précisément, on inspire amplement. C'est ce qu'on appelle une respiration dans le « Volume de Réserve Inspiratoire ». Autre exemple : dans le travail vocal, la voix se fait sur l’expiration, mais si la phrase que l’on doit dire est assez longue, cette expiration va dépasser largement l'amplitude d'une expiration ordinaire, courante. C'est ce qu'on appelle une expiration dans le « Volume de Réserve Expiratoire ». Quand un mouvement respiratoire se réalise dans des volumes amples, « de réserve », ceci implique un jeu de forces parfois totalement différent de la part des acteurs de la respiration. Les forces même s'inversent totalement, une respiration active en volume courant pouvant devenir passive dans les volumes de réserve. L’aspect « volumes » est donc un élément d'observation capital. De la même manière, quand on veut proposer un certain effet dans le mouvement en général à partir de la respiration, il est indispensable de connaître l'impact du volume respiratoire que l'on met en jeu.
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